Les Kubota MP1000 avec distribution mécanique à entraînement électrique sont conçus pour les semis de betteraves, colza et chicorée. Un des secrets de la précision de ces semoirs est que la vitesse périphérique de leurs disques correspond exactement à la vitesse d’avancement de la machine. Cela élimine les risques de rebond des semences et permet de placer les graines à une distance régulière et précise dans la ligne.
Nous avons rencontré Antoine Mauroy qui a récemment acquis un Kubota MP1600F. Ce semoir monograine est utilisé depuis le printemps 2025 pour implanter des betteraves et des chicorées. Cette entreprise familiale propose des prestations de services principalement liées aux betteraves et aux chicorées comme le semis, le binage et l’arrachage. Pour ces activités, l’entreprise Mauroy et fils se déplace dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres autour de sa ferme qui est située à Bury (Hainaut).
Le choix d’un semoir Kubota MP1600F
Pour remplacer son semoir Gilles, Antoine Mauroy souhaitait un semoir à entraînement électrique : “les semoirs pneumatiques sont moins précis et ont souvent une hauteur de chute plus haute. De plus, la turbine doit être entraînée par la prise de force et le tracteur doit tourner à un régime moteur précis et souvent élevé, ce qui entraîne une consommation de mazout plus importante. De plus, ces semoirs sont souvent plus lourds”.
Après avoir été voir un semoir similaire chez un collègue, il a décidé de se tourner vers la marque Kubota. “Je me suis dirigé vers Kubota car je suis satisfait du service offert par mon concessionnaire VDP Meka. De plus, le savoir-faire de cette marque est connu et apprécié”. En effet, ce constructeur n’est pas inconnu pour l’entrepreneur qui utilise également un semoir à céréales et un andaineur de la marque japonaise. De plus, Antoine Mauroy utilise deux tracteurs Kubota M7-173 : “Ce sont des quatre cylindres puissants. Ce qui m’a aussi agréablement surpris, c’est leur transmission à variation continue qui est nerveuse et qui a du répondant. De plus, leurs consommations d’Adblue et de mazout sont faibles”.
Enfin, le choix d’un 12 rangs avec des inter-rangs de 45 cm s’est imposé naturellement : “Comme je bine avec une Einböck 12 rangs, j’ai souhaité un semoir de la même largeur”.
Distribution électrique
L’entraînement des disques du semoir est réalisé par des moteurs électriques 12 volts. Cette configuration supprime les boîtes de vitesses mécaniques et les transmissions par chaînes et pignons. Le MP1600F est équipé de coupures de sections automatiques. Ainsi, les éléments semeurs sont automatiquement et individuellement désactivés dans les courts-tours et en début de plaine. Cette fonction est particulièrement intéressante dans des parcelles à forme géométrique complexe, en bordure et en pointe.
Une fonction de jalonnement est également disponible. Cela permet de ne pas semer dans les trains de pulvérisation. De plus, grâce à l’option Geoseed, les semences peuvent être placées en quinconce ou en parallèle. Le placement des semences en quinconce, également appelé en diamant, permet une meilleure valorisation spatiale des ressources par la plante et limite donc la concurrence entre végétaux.
Dépose précise des graines
Sur ce semoir, les parallélogrammes ont été développés pour garantir une précision de la profondeur de semis. D’ailleurs, celle-ci se règle facilement et sans outil au moyen d’un levier avec butée sur secteur perforé. Pour améliorer encore la précision, la partie inférieure du boîtier de distribution est proche du sol. La hauteur de chute n’est que de 3 cm.
Pour passer des chicorées aux betteraves, il faut changer les disques du semoir. “Cette opération prend environ 45 à 50 minutes. Les disques pour les betteraves ont quatre trous et ceux pour les chicorées en ont huit. Par rapport à un semoir pneumatique, c’est peut-être un désavantage mais je ne crois pas trop à une machine qui sait tout semer efficacement et avec précision”.
Antoine Mauroy a opté pour des roues de recouvrement Monoflex. Celles-ci ont un bandage en caoutchouc souple et autonettoyant. Elles laissent une surface de sol bien plat : “La surface de semis est plus plate qu’avec mon semoir précédent et je pense donc que je vais pouvoir biner plus tôt, ce qui est un avantage”. D’autres types de roues arrières sont également proposées par Kubota.
Un entrepreneur attentif à la préservation des sols
Notre interlocuteur se montre assez attentif au tassement des sols. “Ma volonté est de préserver les sols, c’est pourquoi j’ai équipé mon tracteur de pneus basse pression Vredestein. Lors du semis avec des roues fines jumelées, il y a des différences de levée des lignes proches des roues. Cela pose ensuite problème pour le désherbage. Je trouve que c’est moins le cas avec des roues larges. Nous avons donc toujours semé avec des roues larges, mais depuis deux ans, nous utilisons des basses pressions pour les semis. Cela fait une différence”.
Depuis 2010, un rouleau lisse est utilisé sur le relevage avant du tracteur pour bien rappuyer la terre avant de semer. “C’est un rouleau simple fabriqué maison. Il permet aussi de bien casser des mottes. Une fois relevé lors des manœuvres, il sert de contrepoids. C’est donc plus utile qu’une simple masse et cela plaît aux clients, à la fois en betteraves et en chicorées. Le seul désavantage, c’est que la terre colle parfois dessus quand elle est encore humide le matin. Une croskillette pourrait gommer cet inconvénient et serait peut-être plus appropriée dans certains cas”.
Une prise en main facile
Le moniteur permet un contrôle de chaque unité de semis en temps réel sur le terminal en cabine. Antoine Mauroy n’utilise qu’un seul écran qui est employé à la fois pour le semoir et pour le GPS : “Comme j’utilise des tracteurs Kubota, j’étais sûr que le semoir allait bien pouvoir communiquer avec le tracteur. En cas d’éventuels soucis, je n’ai qu’un seul service à contacter. Il n’y a donc aucun risque que l’agent qui m’a vendu le semoir renvoie la balle à celui qui m’a vendu le tracteur, puisque dans ce cas précis, c’est la même personne et la même marque.”
“La prise en main est facile. C’est assez simple et après une journée de travail, on a facilement compris le fonctionnement. Je n’ai aucun regret. Je recommande tout à fait la machine”. Antoine Mauroy se montre donc très satisfait de son nouvel achat. “À l’avenir, j’aimerai un peu développer mes activités de semis de betteraves et chicorées mais tout en restant familial et en réalisant du travail comme il faut” a conclu notre interlocuteur.
Texte et illustrations : Antoine Van Houtte