La fièvre aphteuse est une maladie virale qui peut infecter les biongulés domestiques et sauvages, tels les porcs, les bovins, les ovins et caprins, les sangliers et les cerfs. La maladie affecte lourdement les animaux infectés et entraîne un impact économique très important.
Le 10 janvier 2025, un foyer de fièvre aphteuse était identifié en Allemagne et a depuis été éradiqué. Le pays pourra retrouver son statut indemne auprès de l’Organisation mondiale de la Santé animale en avril 2025. Malheureusement, en mars, d’autres foyers de fièvre aphteuse ont été identifiés en Hongrie et Slovaquie, au nombre respectivement de 4 et 5.
La situation à l’étranger
Les autorités vétérinaires de ces deux pays mettent tout en œuvre pour empêcher la propagation de la maladie. Dès le premier foyer, la Hongrie a mis en place des mesures de contrôles strictes, y compris des restrictions de mouvements jusqu’au 17 mars. Jusqu’à l’identification du nouveau foyer, tous les tests réalisés s’étaient révélés négatifs.
La Slovaquie a, en plus de mesures accrues de biosécurité, mis en place les mesures de contrôle supplémentaires telles que l’interdiction de transport des espèces sensibles sur son territoire (y compris pour exportation), l’interdiction de transit via les zones concernées, l’interdiction des rassemblements tels que marché, concours, etc. Une vaccination d’urgence est également prévue dans certains foyers en attendant l’abattage. De même, l’Autriche est sur le pied de guerre, compte tenu de ses frontières avec la Hongrie et la Slovaquie.
Les mesures en Belgique
Les premier résultats de traçabilité montrent qu’aucun animal sensible n’a été introduit en Belgique depuis la Hongrie ou la Slovaquie durant la période à risque. Si les autorités hongroises et slovaques nous informent que, malgré tout, des animaux à risque ont été envoyés en Belgique, ces derniers seront immédiatement contrôlés et les exploitations où ils sont détenus bloquées temporairement en attendant les résultats de l’enquête.
Il est toutefois plus que jamais indispensable de rester vigilants :
- Les suspicions doivent faire l’objet d’une notification obligatoire. En cette période d’inactivité des vecteurs, les symptômes de fièvre catarrhale ovine doivent plutôt orienter le diagnostic vers une autre maladie ;
- Les règles de biosécurité doivent être strictement respectées, y compris par les transporteurs d’animaux qui transitent par les pays à risque ;
- Les voyageurs en provenance de pays tiers ou de zones à risque ne doivent pas emporter de produits d’origine animale dans leurs bagages ;
- Il est interdit de donner des déchets de cuisine, notamment aux animaux sensibles ;
- Les animaux introduits en Belgique à partir d’un autre pays doivent être accompagnés d’un certificat sanitaire signé par le vétérinaire officiel du pays d’origine. Ce certificat atteste que l’animal ne présente pas de signes cliniques de maladies contagieuses mais aussi qu’il ne provient pas d’une zone à risque.
Une fiche descriptive de la maladie ainsi que des photos des signes cliniques a été élaborée par l’AFSCA. Elle est disponible en cliquant ici.
Source : ARSIA