Le fabricant Kinshofer est connu de tous, notamment en raison des nombreuses acquisitions réalisées ces dernières années, dont récemment celle du néerlandais GMT Equipment, fabricant de matériel d’entretien et d’abattage des arbres.
La marque Kinshofer, fondée en 1971 à Miesbach, dans le sud de l’Allemagne, fait partie depuis 2007 de Lifco, une société d’investissement suédoise. Les grappins Kinshofer sont importants pour l’importateur du Benelux, surtout dans la catégorie des excavateurs de 4 à 10 tonnes. Qu’est-ce qui rend la marque si attrayante ?
Une relation de longue date entre l’importateur et le constructeur
L’importateur pour le Benelux, Rigter Handelsonderneming, a collaboré avec le fabricant depuis longtemps : “C’était à la fin des années 1990”, explique Kees Rigter, qui dirige la PME avec son père Gerard et exploite également une petite ferme. “À l’époque, nous installions des moteurs rotatifs Kinshofer sur les pinces pour charger des betteraves. Avec les clients, nous les avons perfectionnés, ce qui nous a permis d’établir de bonnes relations avec le fabricant. Depuis 2003, nous sommes donc l’importateur officiel de Kinshofer pour le Benelux”.
Pourquoi acheter Kinshofer ?
Selon Kees Rigter, une benne de tri Kinshofer est intéressante pour les entreprises ayant des activités de transbordement, de recyclage et de démolition parce qu’elle présente un bon rapport qualité-prix avec des pièces détachées rapidement disponibles. Les pinces de triage et les pinces multigriffes de Kinshofer sont importantes pour l’importateur, car elles représentent environ 30 % de son chiffre d’affaires. Celui-ci offre également des conseils et un service 24 heures sur 24.
“Je pense que le produit répond aux besoins du marché. En tant qu’importateur, nous sommes capables de fournir des conseils et du service. Vous pouvez nous appeler jour et nuit. Dans les travaux de dragage, le poids relativement faible et la longue durée de vie des grappins Kinshofer jouent également un rôle. Dans le cadre d’une utilisation mobile, le HPXdrive nous donne un avantage” nous a expliqué l’importateur.
Système breveté sans entretien
Les grappins standards ont besoin d’être fréquemment lubrifiés : “De manière classique, ils disposent d’environ 12 graisseurs. Dans la pratique, nous constatons souvent que le graissage est insuffisant ou inexistant. En cas d’utilisation continue et de changement d’opérateur, il est recommandé d’utiliser un système de graissage centralisé. Le coût est alors de 3 000 euros, alors qu’une révision du bac peut facilement coûter 8 000 euros”.
Une autre solution, consiste à opter pour un godet HPXdrive sans entretien : “Il s’agit d’un système breveté dans lequel le piston et les roues à vis sans fin, qui déplacent les deux coquilles, tournent dans un bain contenant de l’huile provenant de l’excavatrice. Nous transformons également nous-mêmes ce type de bennes en bennes de dragage librement déplaçables”.
Utilisable pour tous types de travaux
Chez Millon Grondwerken de Veltem-Beisem (Brabant flamand), plusieurs raisons ont motivé le choix d’une Kinshofer ne nécessitant aucune opération de lubrification. “La chose la plus importante était qu’aucun entretien de lubrification n’est nécessaire. Il n’y a pas de graisse et il ne faut pas lubrifier le grappin. Sa tête est entièrement pivotante, comme celle d’une grue de chargement montée sur un camion. Le service de Rigter est aussi très bon”.
Un autre avantage est qu’elle peut être utilisée pour tous les types de travaux. “En général, elle est suspendue à notre grue Caterpillar 305.5 CR2 ou sur la 308. Elle est ensuite utilisée pour charger une déchiqueteuse de bois, pour les petits travaux de démolition, mais aussi pour la démolition intérieure et les rénovations. Par exemple, pour démolir des immeubles de bureaux ou des garages à voitures”. On peut donc affirmer que cette entreprise est satisfaite de son grappin de nivellement.
Les versions achetées par les Belges sont différentes de celles vendues fréquemment en Allemagne
Rigter vend environ 200 grappins de triage Kinshofer par an. La majeure partie est destinée aux excavatrices (mobiles) de 4 à 10 tonnes. “Pour les machines plus lourdes, notre préférence va aux grappins Zijtveld qui, selon nous, sont encore plus performants en termes de rapport qualité-prix”.
Rigter constate que les clients du Benelux ont tendance à préférer un autre type de grappin de tri que les utilisateurs allemands. “Ici, nous sommes spécialisés dans les godets pour le transfert, le recyclage et la démolition. Nous constatons donc une préférence pour les bacs avec des perforations découpées au laser. Ils sont robustes et économiques. En Allemagne, la préférence va aux bacs à barreaux qui sont plus chers. Ces derniers offrent une meilleure visibilité, mais les barreaux peuvent rapidement se plier à cause d’un bloc de bois ou d’une pierre”.
Le recyclage restera toujours d’actualité
En ce qui concerne l’évolution du marché, Kees Rigter prévoit une baisse de 30 % du traitement de la ferraille d’ici à 2025. “Les politiques gouvernementales ont eu un tel impact sur l’industrie manufacturière européenne que le traitement de la ferraille va probablement diminuer chez nous dans les années à venir”. Par contre, selon l’importateur, le recyclage subsistera toujours : “Qu’il s’agisse d’acier, de plastique ou de batteries, le recyclage reste d’actualité. Je m’attends à ce que les fractions deviennent différentes. Je m’attends également à ce que les robots de tri prennent en charge le travail à effectuer après le broyeur. Il en résulte un besoin accru de petites bennes de tri. Le transbordement est toujours d’actualité et constitue également un facteur stable en ce qui me concerne”.
Notre entretien se conclut avec une interrogation concernant la future présence potentielle d’acteurs asiatiques dans le domaine des équipements pour le recyclage : “Je me demande quel sera l’impact des machines et des équipements en provenance de Chine. Je pense que, comme dans l’industrie automobile, nous devrons commencer à prêter attention aux produits de qualité qui sont 30 à 40 % moins chers que les alternatives américaines, européennes et japonaises”.
Texte : René Koerhuis et Seppe Deckx • Illustrations : Millon Grondwerken et Rigter Handelsonderneming